Les muséobanques

Banque culturelle Taneka à Copargo (Ouest du Benin). Photo : Alphalik

Le programme mené par le laboratoire Arts des images et art contemporain (AIAC) de l’université Paris 8 s’inscrit dans la continuité des travaux conduits par l’association Maisons de la sagesse-Traduire. 

Depuis 2017, Maisons de la Sagesse-Traduire (MdsT) s’est rapprochée du réseau des banques culturelles africaines, en vue d’établir une coopération et d’adapter au contexte français cette initiative originale de préservation et valorisation du patrimoine pour le développement culturel et économique local. Face aux spécificités respectives des différents territoires, MdsT s’est orientée par la suite vers la création du concept de muséobanques .™ De ce concept sont nées différentes approches et expériences pilotes : une exposition au Campus Condorcet en novembre 2021 , accompagnée d’une journée d’étude le 4 novembre sur le thème « Mémoires d’objets. Autour des restitutions ». D’autres tentatives ont suivi et à ce jour, ce concept est encore en chantier.

Entre 2022 et 2024, les échanges engagés avec l’unité de recherche AIAC ont pris forme autour du programme de recherche « Archiver les récits d’objets ». Le laboratoire a ainsi apporté sa contribution au projet d’ensemble « Présences de l’absence » porté et développé par le  Réseau des Valeurs Culturelles Solidaires  (REVACS), association ayant son origine au Sénégal et créée en 2023 aux fins d’un programme de coopération France-Sénégal.

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Maisons de la Sagesse-Traduire

« Le réseau Maisons de la sagesse-Traduire revisite la tradition des Bayt al hikma qui fleurissent dans le monde arabo-musulman du 6e au 14e siècle. Centré sur la traduction comme savoir-faire avec les différences, il articule langues, savoirs, cultures et visions du monde dans une citoyenneté élargie.

Ses acteurs sont des nouveaux arrivants, des artistes, des créateurs, des scientifiques et des praticiens de toutes disciplines, ainsi que des associations, collectivités, organismes et institutions, etc. Ensemble, ils contribuent à la cohésion sociale et participent à l’attractivité du territoire. »

Les banques culturelles

« Pour mémoire : les Banques culturelles africaines sont des structures associatives liant activités muséales, activités économiques et activités sociales dans un espace comprenant un musée, un centre de micro-crédit et un centre de formation. Initialement créées au Mali pour lutter contre le pillage et le trafic illicite des biens culturels qui sévissaient dans certaines régions du pays, les banques culturelles sont devenues de véritables structures de conservation et de promotion du patrimoine culturel, adaptées au contexte africain, et des centres d’aide à la création d’entreprises génératrices de revenus. »

Muséobanques

« La question que pose Maisons de la sagesse-Traduire est précisément celle de la traduction de l’expérience des Banques culturelles des ici et maintenant, « chez nous » – une traduction, pour une fois, « Sud-Nord ». Nous ne sommes pas dans une démarche d’observation ethnographique, mais dans une réflexion conjointe qui éclaire, comme dans la démarche des intraduisibles, ce qui permet d’avancer ensemble. »

REVACS

« REVACS organise ses activités autour de trois programmes principaux qui s’enrichissent mutuellement par une attention permanente portée aux langues et à leurs traductions, ainsi qu’ aux outils de partage et de médiation des patrimoines (graphisme, scénographie, design, architecture, musiques, arts plastiques, etc.).

L’objectif est de développer une conscience plus aigüe de la réciprocité et de la nécessaire identification des différences culturelles pour en faire des outils d’interaction et de création réfléchis et partagés. »